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l’amitié une valeur d’actualité?

Dans le cadre des bibliothèques de l’Odéon, le  philosophe Francis Wolff,  a revisité  samedi 22/02 le concept d’amitié selon Aristote . Quelle résonance  avec notre quotidien et par extension avec le monde du travail d’aujourd’hui  y trouver ?

En partant du préambule que l‘éthique  avait pour les grecs anciens comme principal  objet   de vivre au mieux, il y a peut être quelque chose à prendre…


« Filia »  sous entend alors réciprocité et bienveillance au service de l’action. Ce qui apparait comme une vertu suprême -par amour du bien- n’est donc pas si éloignée  du concept de   coopération , remis au goût du jour par les pouvoirs publics et les chefs d’entreprise dans un double objectif de prévention des risques psychosociaux et d’efficacité  …

.Le fameux  » don, contre don désintéressé » , à savoir  » je donne mais je  n’attends pas un retour immédiat, et je recevrai nécessairement quelque chose de la part de communauté », décrit par Norbert Alter viendrait donc de là ? L’ analyse du sens donné aux  mots, faite  ici comme à l’occasion de tout travail   philosophique ,  nous amène   également à remettre en cause la représentation  que notre société  a de  l’égoïsme!  Si décrié, ce gros mot n’aurait donc pas la même signification en fonction des époques  …

Pour chacun d’entre  nous, ce sont les autres qui sont tellement individualistes qu’ils en sont devenus égoïstes , certains  amis, collègues, sans parler des chefs qui ne pensent qu’à conserver leur place dans un monde ou rien n’est plus collectif  …. alors  qu’individuellement  chacun se considère  juste  attentif à soi même …

C’est sans compter sur Aristote pour qui être l’ami de l’autre commence d’abord par être son propre ami. S’aimer soi même ne serait donc plus un vice puisque l’ on s’aime comme on aime un autre, à égalité , et pas comme le nombril du monde ! Et voici la notion de justice intégrée  à celle d’amitié ! La rationalité rabibochée avec  la convivialité,  et là on s’éloigne encore plus de notre vision fragmentée des relations humaines où  le piston et  le favoritisme,  considérés   à juste titre  comme les bêtes noires du recrutement et de l’évolution professionnelle seraient la conséquence  de  relations amicales mal placées… Les fonctions RH  et leur déontologie  (équité,  égalité des chances,  reconnaissance...) auraient elles en  charge, sans le savoir, de perpétuer cette vision  antique  de l’amitié ? De là à dire que l’amitié  est la valeur phare sur laquelle fonder les   politiques de  Qualité de Vie au Travail , il n’ y a qu’ un pas que je vous invite à franchir, en conscience !

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